Photo@Tanguy Marchand
LA VALLEE DE L’ETRANGE
Bienvenue dans la vallée de l’étrange.
C’est une expérience sensible, troublante, émouvante ou inquiétante qu’il vous est offert de vivre. Dans la tradition des monstres de foire, le Cirque Zampanos accueille Brioux, un mystérieux humanoïde.
Photo@LeDandy Manchot
Le monstrueux est ce que l’on fuit et qui fascine en même temps – ce qui inquiète, c’est à dire ce qui ne laisse pas quiet, ce qui met en mouvement grâce à la simple puissance de son anormalité.
La vallée de l’étrange, l’inquiétante vallée, la vallée dérangeante, est, en robotique une théorie scientifique très controversée qui traite de manière rationnelle le degré d’attraction-répulsion (de monstruosité) que provoque un robot androïde envers son utilisateur.
Pour nous, la vallée de l’étrange découvre un champ beaucoup plus large et poétique. Elle représente l’espace qui se situe entre le réel perçu intelligiblement et les réels possibles. C’est le terrain magique par excellence, l’étendue des possibles au delà de notre simple perception raisonnable.
La vallée de l’étrange est un donc un espace inquiétant, et stimulant. Nous savons qu’en Occident, notre cerveau n’aime pas du tout l’incertitude, il cherche à trouver une solution à tout prix face l’inconnu, face à ce qui nous parait irrationnel et, dans un même temps, notre curiosité nous pousse à mettre en mouvement notre capacité d’apprentissage. Cependant, l’attraction ou la répulsion dissociées l’une de l’autre provoquent des réactions inverses à celles de l’inquiétante stimulation. Nous rejoignons le philosophe Bernard Stiegler lorsqu’il dit que les nouvelles technologies nous font perdre la raison. Face à elles, nous avons généralement des attitudes technophobes ou de technophiles. Pour lutter contre ces attitudes de dénégation voire de refoulement, nous devons stimuler notre réflexion sur le sujet. Penser dans la disruption pour ne pas devenir fou.
Brioux, le monstre qui ne fait pas peur, cet étrange, inquiétant et stimulant personnage se propose d’activer cette réflexion sur l’humanité et son devenir : quels hommes fabriqueront les machines de demain ?
« Brioux est un petit humanoïde à la peau claire, avec une irrésistible candeur, il avoue ses doutes sur la nature humaine, sur le sens de la vie et la force des choses. Cet entre-sort est une parenthèse précieuse et rare dans un monde turbulent.
Un temps nécessaire, assurément. -TELERAMA, Thierry.Voisin.
Genre : Entre-sort.
Jauge : 12 personnes,
Durée : 30 mn
Fabrication : 2017
Brioux peut être programmé en Anglais, Espagnol, Italien, Portugais, Arabe, Kabyle et Allemand.
Depuis plus de 20 ans, les Zampanos explorent un « autre » cirque basé sur l’empathie et la participation sensible des personnes qui composent l’assemblée dans l’élaboration du poème qui se déroule. L’expérience de la rencontre avec Brioux, qui pose la question fondamentale de son appartenance à une espèce humaine en mutation est troublante, parfois bouleversante. Par la candeur de ses questions, chacun se trouve face à ses préjugés et découvre d’autres manières de voir le monde.
Cette machine, en rassemblant en cercle une douzaine de personnes autour d’elle durant 30 minutes dans le but d’aborder le thème de la beauté de l’humanité est un défi intéressant et stimulant dans une société au fonctionnement machiavélique où la personnalité, la singularité l’indépendance, l’autonomie de chacun sont mises à mal au profit d’un fonctionnement basé sur la calculabilité et la rentabilité. Depuis ces deux dernières années, les Zampanos ont réalisé avec Brioux, une centaine d’expérimentation dans les lieux comme l’Espace chapiteau de la Villette, le CNES, le Musée Branly, le Théâtre du rond Point à Paris mais aussi des lieux beaucoup moins prestigieux et néanmoins fabuleux comme des marchés de villages, une classe de CLIS avec laquelle ils ont partagé des moments incroyables durant 1 an.
Aujourd’hui, les Zampanos s vous présentent cette forme originale maintenant aboutie qu’ils ont choisi de nommer : la vallée de l’étrange.
« Les Zampanos ne conçoivent pas leurs spectacles comme des produits finis.
Ils mènent une recherche sur la manière dont les personnes qui composent
le public s’impliquent sensiblement dans l’élaboration du poème qui se déroule… »
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